DECEMBRE 2021 - BEQUIA

 BEQUIA DU 26 DÉCEMBRE 2021 AU 05 JANVIER 2022

Maintenant que j'ai appris de me servir d'un petit logiciel nouvellement acquis, je m'empresse d'afficher cette courte vidéo de notre parcours sur une carte, depuis notre arrivée à la Barbade en fin de transatlantique jusqu'à Béquia.

 

Notre parcours depuis la fin de transatlantique

 

Béquia est l'ile la plus grande île des Grenadine. Admirality Bay abrite le village principal de l'île : Port Elizabeth. 

 

Comme pour la majorité des iles Antillaises, les premiers habitants furent les indiens Arawaks, puis les Caraïbes auxquels les esclaves fugitifs s’allièrent pour repousser avec succès les colons français et anglais à la fin du XVIe siècle.

 

En 1719, les français s'établissent sur l'île pour y produire de la chaux et y cultiver le coton, l'indigo et la canne à sucre.

 

En 1763, Béquia repasse aux mains des anglais à l'issue du traité de Paris qui met fin à la guerre de sept ans entre français,anglais et espagnols.

Fait particulier, les pêcheurs de Béquia, soutenus par le Japon, sont autorisés par la commission baleinière internationale à chasser et tuer 4 baleines à bosse par an au titre du maintien d'une activité traditionnelle bicentenaire. Cette chasse périlleuse qui se fait sur une petite coque à rames au moyen d'un harpon lancé à la main, surveillée de très près par "l'International Whaling Commission", donne aux "Whalers" (Baleiniers) un statut à part sur l'île. Les animaux sont dépecés et préparés sur l'île avant d'être vendus en priorité aux habitants de l'île.

 

Autre anecdote, dans les années 70, Bob DYLAN y a fait construire son voilier, l'"Ocean Pearl", réplique parfaite du mytique "Freedom Rose" qui a longtemps été le seul moyen de relier Béquia aux autres îles de l'archipel. A la même époque, en pleine période hippie, un groupe d'étudiants de l'université de Princeton, a imaginé à la pointe ouest de l'île un lieu communautaire, "Moon Hole" composé de bâtiments à l'architecture "Baba chic" se fondant dans la nature. Ce site est aujourd'hui une réserve naturelle privée battue par les vents et les embruns.

 

L'île a une superficie de 18 km² et compte environ 5000 habitants

 

Admirality Bay dispose de bouées payantes à proximité du village par 5 à 6 mètres de fond. Le prix à la nuit est variable en fonction du jour, du nombre de nuits, du propriétaire de la bouée, de l'âge du Capitaine 😂 etc. Mais il s'établit généralement entre 40 et 60 EC$ par nuit (Dollars Est Caraïbes qui vaut environ 0,33 Euros). Le mouillage sur ancre est également autorisé.

 

Béquia s'est organisée autour du tourisme dés la fin de la seconde guerre mondiale et particulièrement autour du tourisme nautique. De nombreux services de rade ont été mis en place comme par exemple le ramassage du linge sale, la livraison d'eau et de gasoil, de poisson et langoustes, de pain, de croissant et de l'éternel cake à la banane 😀. Les boy's boat et les entreprises qui proposent ces services ne sont ni insistants ni agressifs, contrairement à ce que nous avons pu observer quelques fois à Clifton harbour sur l'ïle de Union ...

 

La baie est bordée de petits restaurants, d'échoppes et de petits supermarchés. 

 

La présence de services administratifs et de douane en font la véritable porte d'entrée aux Grenadines.

 

En route pour Béquia 1

En route pour Béquiaé - Les grenadines au loin

En route pour Béquia 2 - Un Cachalot sur notre route. Depuis la visite du musée de la baleine à Madère, nous savons qu'un cachalot souffle à 45° sur le côté 😀.

 

Des Tobago Cays à Béquia

 

Couleurs du soir à Béquia 1

Couleurs du soir à Béquia 2

Couleurs du soir à Béquia 3

Couleurs du soir à Béquia

Pour notre grand malheur, les rumeurs selon lesquelles l'antifouling TRILUX 33 d'international ne vaut pas tripette dans les eaux chaudes se vérifie ... 😕.

Le lendemain matin, séance de grattage de la coque sur laquelle se développe une abondance d'algues vertes aussi fines que des cheveux. Pour cela j'utilise un couteau à enduire, une brosse à chiendent, une éponge grattante très épaisse et surtout, une ventouse de vitrier très utile pour se maintenir sur la coque.

Bien que j'ai été tenté de l'installer, le narguilé ne sera pas utile pour cette fois ...

Séance de grattage de la coque

Séance de grattage de la coque

Le jour suivant, nous prévoyons une promenade au Fort Hamilton, plus intéressant par la vue qu'il offre de la baie que par ses ruines, et dans la foulée si nos jambes nous portent encore, une promenade le long de la baie.

Le QG de Miranda qui a embarqué la veille à 8h30 nos 10 kg de linge sale sur le mouillage et nous l'a ramené sur le mouillage à 18h le soir même bien lavé, séché et plié pour la modique somme de 70 EC$ soit 21 euros.

 

Sur la route de Fort Hamilton 1

Sur la route de Fort Hamilton 2

Sur la route de Fort Hamilton 3

Sur la route de Fort Hamilton 4 - Vue du fort Hamilton sur la baie

 

Promenade sur la baie

Promenade sur la baie 1

Promenade sur la baie 2

Promenade sur la baie 3 - Les Sièges du bar sont en vertèbres de baleines

Promenade sur la baie 4

Promenade sur la baie 5 - Une passerelle a été aménagée le long de la falaise pour permettre le passage à la plage

Promenade sur la baie 6

Promenade sur la baie 7

Promenade sur la baie 8

Promenade sur la baie 9 - Nous y retournerons plus tard équipés de nos maillots de bains !

 

Promenade sur la baie 10 - Foumies

 

 

Promenade sur la baie 11

Promenade sur la baie 12 -On a pas trouvé la débroussailleuse !

Vertèbre de Baleine à la sortie du ponton des annexes - Promenade sur la baie 13

 

Promenade sur la baie 14

 

Promenade sur la baie 15

 

Promenade sur la baie 16 - AN AVEL au mouillage

 

Aujourd'hui 30 décembre, nous nous rendons au sanctuaire des tortues. Situé au nord est de l'ïle ce site a été crée il y a 26 ans par un ancien pêcheur, Orton "Brother" King aujourd'hui âgé de 83 ans. Les œufs des tortues marines sont récoltés sur les plages leur évitant d'être dévorés par les oiseaux de mer ou les chiens errants. Les habitants de l'île sont également friand de des tortues et de leurs œufs. Les bébés tortues sont cocoonés pendant 7 ans à l'issue desquels ils seront relâchés en mer. Le centre recueil également les tortues blessées pour les soigner avant de les relâcher en mer. En 26 ans 900 tortues ont été relâchées.

Questions : Les tortues vivent pendant plusieurs années dans des petits bacs dans lesquels elles n'ont que très peu de place pour évoluer. Les tortues adultes mises ensemble dans les mêmes bacs se mangent entre elles. Quelles sont leurs chances de s'adapter à la vie sauvage quand elles sont relâchées ?

Nous décidons de nous y rendre à pieds. La route fait environ 4 km de montées raides et de descentes abruptes. Tous les touristes s'y rendent en empruntant des taxis locaux, sortes de bétaillères à ciel ouvert, équipées de banquettes à l'arrière.

En route pour le sanctuaire des tortues 1 - Nous profitons d'être à pieds pour admirer les paysages

En route pour le sanctuaire des tortues 2

En route pour le sanctuaire des tortues 3

En route pour le sanctuaire des tortues 4

En route pour le sanctuaire des tortues 5 - Les sargasses sont de retour (au premier plan)

En route pour le sanctuaire des tortues 6 - La route est bordée de propriétés somptueuses

Il faut dire que le terrain n'est pas cher : 5,6 USD / m² !!

En route pour le sanctuaire des tortues 7 - Encore un petit effort. Les alizés mènent la vie dure à nos chapeaux

En route pour le sanctuaire des tortues 8 - Sanctuaire en vue

En route pour le sanctuaire des tortues 9 - L'entrée du sanctuaire

En route pour le sanctuaire des tortues 10 - L'entrée du sanctuaire

En route pour le sanctuaire des tortues 11 - Les tortues sont organisées par tailles dans les bassins

Le sanctuaire des tortues

Arrivée sur place, nous demandons à un "taxi bétaillère" s'il veut bien nous redescendre à Port Elizabeth. Celui refuse aimablement en nous expliquant que les taxis qui montent au sanctuaire sont réservés et qu'ils ne peuvent pas ajouter d'autres clients.

Nous repartons donc à pieds et le ventre vide car l'absence de restaurant sur place nous retire tout espoir de "prendre une petite bouchée" comme disaient nos amis québecois de Grenade 😀. S'ils continuent à lire le blog, nous pensons à eux 😉.

C'est l'estomac dans les talons et les talons fatigués que nous croisons un septuagénaire américain, installé depuis 26 ans à Béquia. Il arrête sa voiture au bord de la route et nous propose avec gentillesse de nous ramener à Port Elizabeth. Nous montons dans sa voiture après qu'il ait vérifié que nous soyons vaccinés (Soit dit en passant, ce qui ne nous empêcherait pas de le contaminer si nous étions nous mêmes contaminés ...). Nous le croiserons de nouveau dans le village un peu plus tard dans l'après midi et nous discuterons des endroit de France qu'il a eu l'occasion de visiter.

A l'heure du déjeuner, nous croisons également Daniel, Hélène et leurs 3 enfants. Daniel avait fait un crochet avec son annexe pour nous rendre visite au mouillage aux Tobago Cays et nous avions échangés nos numéros de téléphones. Tous les cinq sont originaires de Lézardrieux et basés en Martinique ou Etienne travaille comme officier de marine au port de commerce. Ils sont en vacances et en profitent pour naviguer en famille sur leur OVNI 435. Nous les invitons à prendre une Haroun (la bière locale) avec nous.

Avant de se quitter, nous sommes invités à l'apéro sur leur bateau. Daniel et Hélène repartent le lendemain matin à 5h pour la Martinique car le retour n'est pas simple et ils ont la contrainte de l'école de leurs enfants. Nous les voyons passer devant notre bateau vers 9h le lendemain matin 😀. 

 

Échanges d'au revoir de bateau à bateau, ils ont été une belle rencontre et nous nous promettons de rester en contact.

Le lendemain, c'est le jour du réveillon du nouvel an 😃😃 !

Le 04 janvier, nous passons la clearance et faisons quelques courses avant de quitter Béquia le 05 janvier à 5h00 du matin. Destination l'Anse Piton à Sainte Lucie puis le mouillage de Ste Anne en Martinique ou nous ferons un rapide passage pour nettoyer le bateau, faire quelques petits travaux d'entretien courant sur An Avel et avitailler pour la poursuite de notre voyage.