NOVEMBRE 2020 - LA PALMA (ILES CANARIES)

LA PALMA (ILES CANARIES) - DU 09 AU 28 NOVEMBRE 2020

 

Nous sommes le 09 novembre 2020, il est 14h et nous quittons la marina de Santa Cruz de Tenerife pour la marina de La Palma qui sera notre dernière étape avant le grand saut pour les Caraïbes.

Comme prévu, le vent souffle à 15 nœuds au nord-ouest sur une mer formée d'une houle de 2 à 3m. Nous naviguons à 5,5 nœuds avec voiles et moteur pour remonter le plus possible au vent (Grand voile 1 ris + trinquette + moteur 1 800 Trs/mn). 

SamSol qui va également à La Palma et qui est parti en même temps que nous, tire un bord un peu plus au large, à la voile et au moteur également.

Une fois la pointe nord-est passée, ce sera tout Schuss plein ouest avec 20 nœuds de vent, tribord amure à 130° jusqu'à La Palma.

 

La veille du départ, une photo pour essayer notre nouveau support de téléphone pour Selfi

Départ de Tenerife 1

Départ de Tenerife 2

Départ de Tenerife 3

Départ de Tenerife

En passant la pointe nord-est, Tenerife nous offre un superbe couché de soleil en signe d'adieu 😃 !

Couché de soleil sur la point nord-est de Tenerife


Couché de soleil sur la pointe nord est de Tenerife

A 18h30, lorsque la nuit commence à tomber, Sylvie prend son quart et je vais me coucher. 1/2 heure plus tard, je m'extrais de ma couchette en entendant des bruits de claquement dans le cockpit ...

Sylvie a ramené un poisson. Impassible, elle le regarde s'agiter dans le fond du cockpit ne sachant trop quoi en faire 😀. Il s'agit d'une belle daurade coryphène. Notre première ! Bravo Sylvie ! 👍

Malheureusement, comme la nuit est tombée, nous ne verrons pas sa jolie robe irisée, parsemée de tâches bleu ciel. Cette belle couleur disparait rapidement quand le poisson est hors de l'eau. 

On ne peut pas tout avoir et nous sommes très heureux de cette première coryphène que nous attendions depuis Porto Santo ...

Nous la ferons au four demain soir et en ferons notre dîner avec Philippe et Marie Jo l'équipage de SamSol 😃.

C'est une femelle car les mâles ont une tête carrée

Daurade coryphène
Le leurre qui a pêché la coryphène

Au petit matin, après une navigation nocturne dans une nuit sans lune et une mer houleuse, La Palma est en vue, baignée par le soleil !
 
La Palma au petit matin

La marina de La Palma est protégée de la houle par une porte fermée en permanence et qui est ouverte 24/24 - 7/7 sur demande par appel VHF sur le canal 09. Nous entrons dans le port à 7h30 le 10 novembre. La marina est quasiment vide.

Nous sommes accueillis par les marineiros du port et la garde civile qui nous aident à nous amarrer et nous invitent à effectuer les formalités de port et de police. Nous fournissons les documents habituels à savoir : nos passeports, l'acte de francisation et le certificat d'assurance du bateau et accessoirement notre carte d'abonnement à "Sail The World" qui nous offre des discounts sur le coût de certaines marinas. C'est le cas de La Palma.

SamSol entre environ 1 heure après nous.

Arrivée de SamSol
 

En nous rendant à la Capitainerie du port pour les formalités, nous admirons un poisson perroquet rouge vif qui mange les coquillages accrochés au ponton.

Poisson perroquet

El Hierro et La Palma sont les deux iles les plus à l'ouest de l'archipel des Canaries. La Palma est également l'une des moins touristique et cela se ressent dans la ville. N'étant pas tournée entièrement vers le tourisme, La Palma se consacre à l'agriculture et particulièrement à celle de la banane dont la production atteint 150 000 tonnes par an. Cette agriculture est favorisée par un relief très marqué qui accroche les nuages et engendre une pluviométrie importante notamment en automne. De ce fait, l'ile est la plus verdoyante de l'archipel et elle a été classée réserve de biosphère par l'UNESCO en 2002.

Comme d'habitude, nous consacrons notre première journée à une promenade dans la ville.

 

 

AN AVEL et SAMSOL dans la marina
Il ne manque plus qu'un accodéonniste diatonique pour compléter l'orchestre

La rue principale de Santa Cruz de La Palma


La rue principale est bordée de villa ancienne qu'il est possible de visiter et dans lesquelles sont exposées des oeuvres d'art, le plus souvent religieuses

  
Belette mon amie 😜

La journée est très venteuse. De retour au port, nous observons un phénomène rare : le nuage lenticulaire. Il s'agit d'un altocumulus en forme d'assiète qui se forme en aval des sommets montagneux les jours de grand vent lorsque le ciel est dégagé. Certains sont impressionnants et présentent un empilement d'assiettes.

Le nuage lenticulaire à gauche qui a commencer à se déliter (panache à droite)

Retour de pêche d'un plaisancier Canarien parti : 2 superbes Tazards

Le soir venu, nous dînons sur SAMSOL avec Philippe et Marie Jo et je prépare la Coryphène pour cette occasion.


Nous louons une voiture pour les trois jours suivant. Nous restons fidèle au loueur canarien CICAR de nouveau présent sur la marina et dont les formalités administratives sont toujours aussi expéditives 😀.

Pour la première journée, nous partons avec nos amis de SAMSOL pour une marche de 2 heures  au Boque de Los Tilos qui est une Forêt Laurisylve primaire.

Boque de Los Tilos 1

Boque de Los Tilos 2

Boque de Los Tilos 3

Boque de Los Tilos 4

Boque de Los Tilos 5


La deuxième partie de la journée est consacrée à la visite du plus haut volcan de l'ile, le Roque de Los Muchachos qui culmine à 2 426 mètres. Nous découvrons la caldeira de Taburiente au paysage très accidenté. C'est à cet endroit au ciel pur, le plus à l'ouest de l'Europe, qu'a été construit l'observatoire des étoiles. Nous y resterons jusqu'au couché du soleil.
 
 
 
 
 
 
 
 
Au centre de l'image, on distingue bien le travail de l'érosion qui a entrainé la couche tendre pour ne laisser que deux murs de roche dure
 
Le chemin qui mène au promontoire
 
Le promontoire
  
Avec Philippe et Marie Jo
 
 
Les installations de l'observatoire de Los Muchachos
 

 
Le télescope MAJIC II, érigé sous la direction d'un scientifique allemand, Florian Goebel, né à Cologne en 1972 et décédé à La Palma en 2008 en tombant de 10 mètre après avoir voulu changer la lentille du téléscope.


Couché de soleil à Los Muchachos

Couché de soleil à Los Muchachos

 
Différence de pression : Notre bouteille d'eau après notre retour de Roque de Los Muchachos (2 426 mètres) à la marina (0 mêtre au niveau de la mer) 😉

 
Le lendemain, nous débutons la journée par la visite par le musée du cigare. Tous les commentaires sont en espagnol avec quelques traductions en anglais et en allemand ...Et toujours aucune traduction en français 😕. Nous nous plaignons comme à chaque fois au personnel du musée en espérant que d'autres se joignent à nous pour faire évoluer les traductions. La visite est heureusement sauvée par la démonstration très interessante de la fabrication d'un cigare.


Tout ce que vous avez voulu toujours savoir de la fabrication d'un cigare 😀
 

Nous enchaînons sur la visite du musée de la soie à El Paso. L'élevage de vers à soie et la fabrication de tissus de grande largeur a été la principale activité industrielle de l'ile à la fin du XVIIIème siècle. La production des 3 000 métiers à tisser de l'ile était principalement destinée au marché américain. L'élaboration d'une pièce de soie demande de nombreuses opérations successives : 

  1. Filage des cocons ébouillantés à l'aide d'un tour manuel pour obtenir un écheveau de soie crue.
  2. Dévidage de l'écheveau principal en plusieurs petits écheveaux.
  3. Enroulement des fils des différents écheveaux sur des bobines.
  4. Le Moulinage qui consiste à entrelacer plusieurs fil pour n'en faire qu'un
  5. Formation d'un nouvel écheveau avec le fil entrelacé
  6. Lavage des écheveaux à l'eau savoneuse pour retirer la séricine (gomme fabriquée par le bombyx pour que les fil se collent les uns aux autres).
  7. Teinture dans l'eau très chaude avec des colorants naturels.
  8. La préparation au métier à tisser : Tramage, ajout de lisses, peignage ...
  9. ... Et enfin le tissage puis la coupe, les broderies, le repassage.
Moulinage et tissage


Salle du musée

Pièce de soie 1

Pièce de soie 2

Pièce de soie 3

Pièce de soie et navettes 4

Pièce de soie 5

Pièce de soie 6

Colorants naturels et effets sur la soie

Colorant naturel ou on retouve la fameuse cochenille de Lanzarotte 😉

Echeveaux de soie rouge

Maintenant que nous sommes devenus des experts de la soie 😀, nous pouvons repartir pour d'autres aventures. Notre prochaine étape sera le musée archéologique de Los Llanos de Aridan. La visite est agréable mais nous n'y apprenons pas grand chose de plus que ce que nous avons déjà appris à Gran Canaria, si ce n'est le moyen qu'utlisait les berger pour redescendre des montagnes. 
 
Descente des montagnes
 
 
 
 
Il faut espérer que les chamanes disposaient de plantes spéciales pour lutter contre la douleur ...









Nous terminons la journée par un bain sur la plage de Tazacorte sur la côte ouest de l'ile. La ville dispose également d'une marina moins exposée à la houle que celle de Santa Cruz ou nous sommes amarrés, mais qui est complètement isolée de la ville.





Nous prenons une douche d'eau douce sur la plage pour nous rincer du sel, puis nous retournons au bateau.
 
Le lendemain, départ pour la Casa Roja. Il s'agit d'une villa du début du XXème siècle commandée par un homme d'affaire espagnol établi au Vénézuela, puis acquise et transformée en hotel par un allemand. Elle sera finalement rachetée par la mairie de Mazo qui la restaure et la transforme en musée.
 
Au premier étage, nous découvrons des objets artisanaux fabriqués avec des produits de la nature (bois, mousses, fleurs séchées etc.), pour être utilisés au printemps en offrandes aux processions de la fête du Corpus Christi.

 
Les routes du village de Mazo pour accéder à la Casa Roja sont très pentues et couvertes de plantes entre les pierres de lave.
 
 

La Casa Roja 1

La Casa Roja 2

La Casa Roja 3

La Casa Roja 4

Les objets artisanaux 1

Les objets artisanaux 2

Les objets artisanaux 3

Les objets artisanaux 4

Les objets artisanaux 5

Les objets artisanaux 6

Quelle belle salle de bains 😀 !


Le deuxième étage est consacré à la broderie qui était une activité importante de la commune à la fin du 19ème Siècle.

Les broderies sont tellement fine qu'on dirait du tissus imprimé !




Quand nous avions été décus de ne pas pouvoir visiter les grottes troglodyte fermées pour cause de CORONA VIRUS. Les Cueva de Belmaco sont moins impressionnantes mais donnent une idée de la vie des indigènes de l'époque pré-hispanique






Inscriptions Chamaniques sur un rocher de la grotte

Notre dernière visite de la journée sera consacrée aux salines du sud de l'ile. 
 
 



En repartant par route ouest, nous découvrons un paysage tourmenté dont les hauteurs sont baignés par les nuages







Un stop à Porto Naos afin de prendre un dernier verre pour la route 😀 !

Cocktail de fruits sur la plage de Porto Naos

Voilà, c'est fini et nous devons rendre la voiture à CICAR.

Le lendemain matin, Sylvie passe au coiffeur de ponton. C'est Philippe qui a été coiffeur avant d'être boulanger puis pilote de montgolfière, qui lui coupe les cheveux.

Pas de shampoing ni de produit d'embellissement des cheveux cette fois-ci, mais une bonne partie de rigolade !
 

Quelque jour plus tard, ce sera mon tour pour une coupe transatlantique : la boule à zéro. Mais ce sera sans Philippe car Samsol nous aura quitté pour rejoindre la Martinique.

 

La coupe transat

Le 16 novembre, nous apprenons le décès de ma Maman à l'âge de 90 ans. Notre peine est grande. Nous nous y attendions cependant car elle était atteinte de la maladie d'Alzheimer depuis 15 ans et la maladie avait atteint un stade très avancé au moment de notre départ de France. En raison des complications engendrées par le CORONA virus, du confinement en France et des rumeurs de confinements locaux aux Canaries, nous devons renoncer à rentrer en France pour les obsèques. Nous y assisterons vendredi WhattsApp et nos enfants liront le discours d'adieu que nous avons préparé.

Le grand saut est prévu pour le samedi 28 novembre si le vent est présent. Le compte à rebours a commencé ...! 

Nous allons consacrer nos derniers jours à la préparation d'AN AVEL. Au programme : essai à blanc et vérification de l'accastillage pour le tangonage du génois, plongeons sous le bateau pour nettoyer l'hélice et la carène, ascension au mât pour une inspection détaillée et pour inverser l'axe qui retient l'étai et plein d'autre petites choses qui permettront d'anticiper d'éventuels problèmes pendant la traversée.

Quand nous avons fait installé la trinquette sur enrouleur avant notre départ, le gréeur qui avait fait un examen général du gréement dormant m'avait signalé que l'axe retenant l'étai principal en haut du mât avait été monté à l'envers et que de ce fait, si la goupille cassait, l'axe tomberait du fait de son propre poids et des mouvement du gréement et le mât suivrait ... 😕. Ce problème me trotte dans la tête depuis notre départ du Crouesty et je dois absolument y remédier avant de partir pour la traversée.

La première opération consiste à retirer le génois pour alléger l'étai, lui même constitué d'un câble d'acier de 8mm de diamètre et d'environ 18 m de long enfilé sur toute sa hauteur dans le tube d'aluminium de l'enrouleur. Autant dire que le poids de l'ensemble est important. 

Il faut ensuite détendre le pataras et les bas-haubans pour amener la tête du mât vers l'avant du bateau et ainsi détendre l'étai. 

Mais arrivé en haut du mât, je me rend vite compte que ces opérations ne suffisent pas et que l'axe reste coincé par le poids de l'étai ...

La solution consistera finalement à remonter l'émerillon de l'enrouleur jusqu'en haut de l'étai grâce à la drisse de génois. Sylvie forcera au winch sur les derniers centimètres pour remonter le point d'attache de l'étai et décoincer ainsi l'axe. Sécurité supplémentaire : pas besoin d'installer un bout pour empêcher l'étai de tomber car la drisse de génois fait très bien le job 😀 !

Cinq minutes plus tard, j'ai inversé l'axe, remis la goupille et tout est rentré dans l'ordre 👍.



Le tangon est greé. Il sera supporté 3 bouts : un hale bas volant sur palan frappé sur la cadène de trinquette et qui maintiendra le tangon vers l'avant, une balancine qui le maintiendra vers le haut et un bout repris à très à l'arrière du bateau, monté également sur palan volant et qui maintiendra le tangon vers l'arrière. De cette façon le tangon sera maintenu immobile et le génois pourra rentrer et sortir sans avoir à bouger le tangon. Pour le changement d'amure, le tangon est passé sur l'autre bord ainsi que le bout arrière et son palan. Le hale bas et la balancine suivent.

Nettoyage de l'hélice. Une hélice sale fait perdre de la puissance. La double ventouse (à main droite) est très pratique car elle permet de s'accrocher à la coque pendant l'apnée sous le bateau

 
Le mercredi, nous informons le CROSS Gris Nez de notre traversée via un formulaire officiel que nous leur transmettons par e-mail. Ce formulaire détaille les informations relatives à l'équipage, au bateau, à ses équipements et moyens de communications et de sécurité. Un militaire du CROSS Gris nez nous rappellera jeudi matin pour nous informer qu'il a bien reçu les informations, qu'elles ont été enregistrées et qu'il a rarement reçu un formulaire aussi bien renseigné 😀💪. Ces formalités devrait permettre au CROSS d'orienter plus rapidement les secours en cas de problème. Ce service du CROSS Gris Nez, délivré au navires et bateaux de plaisance battant pavillon français est très précieux et nous rend également fiers d'être français.
 
Le jeudi, nous allons passer un test COVID à la clinique Tinabana à Santa Cruz de La Palma pour un cout de 115 euros par personne, consultation inclue, pour lequel nous devrions pouvoir obtenir un remboursement au moins partiel de la sécurité sociale. 

Le test nous permettra d'une part de partir avec l'assurance de ne pas déclencher la maladie pendant la traversée mais également de ne pas avoir à le repasser à la Barbade à condition qu'il ait été effectué 72H au maximum avant notre départ de La Palma. C'est du moins l'information qui nous a été communiqué par le délégué aux affaires sanitaires de Sainte Lucie dont dépend la Barbade. Nous verrons bien ...

Ce même jour nous complétons notre avitaillement ... El An Avel s'enfonce encore un peu plus dans l'eau 😁.

Vendredi, nous devrons effectuer les formalités de sortie d'Espagne auprès de la Police Nationale. La date de sortie indiquée sur le formulaire et celle indiquée sur les résultats des tests COVID attesterons que nous avons passé les tests COVID dans les 72H maximum avant notre départ.

Ce même vendredi sera jour de grande lessive car nous ne savons pas quand nous retrouverons une machine à laver.

Nous sommes jeudi, il est 23H30 et à l'heure ou j'écris ces lignes, je viens de recevoir le résultats de nos tests COVID soit 13H après les prélèvements. Il sont tous deux négatifs !

Une dépression est annoncée au Nord des Canaries. La météo annonce pour samedi un vent de 15 nœuds NNE, qui passera ONO lundi en se renforçant à 25 noeuds, puis plein Ouest mardi avant de passer au Nord Ouest à partir de mercredi puis plein Nord et Nord Est les jours suivants. 

Voilà, nous sommes aussi prêts que nous pouvons l'être. Nous sommes tout à la fois anxieux et impatients de partir.

Rendez-vous à la Barbade dans 20 à 25 jours si tout va bien 😉 !

Commentaires

  1. Nous avons encore bien voyagé depuis notre fauteuil !, bravo à la "pêcheuse", aux vidéastes, photographes, coiffeur-boulanger-pilote der montgolfière, on a hâte de vous voire à La Barbade !!!
    Une pensée pour ta mère Alain.
    Amitiés
    Pascal & Jeannine

    RépondreSupprimer
  2. Hello les amis,
    Pas de nouvelles, bonnes nouvelles ! Allez-vous ouvrir le champagne pour le soir de Noël en pleine mer ou sur le ponton de La Barbade ?
    Bises de Pascal & Jeannine

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Merci de votre commentaire !

Articles consultés

FEVRIER 2021 - LA MARTINIQUE

JUILLET 2018 - LES ILES SCILLY

JUILLET 2020 - ESPAGNE

AOUT 2020 - PORTUGAL

REVISION DU SYSTEME DE BARRE A ROUE D'AN AVEL